Histoire du suicide du Galate
Cette oeuvre est visible au palais Altemps de Rome. Pour en savoir plus sur le palais Altemps et Rome.
Ce groupe est une copie romaine d’un original hellénistique en bronze, commandé par Attèle Ier de Pergame pour commémorer sa victoire sur les galates au IIIème siècle av.J.C. La copie serait l’œuvre d’un certain Epigone et fut découverte lors de la construction au XVIIème siècle de la villa Ludovisi. Les galates, gallis pour les romains, sont des celtes appelés ainsi en Asie Mineur pour leur peau blanche et laiteuse. Ces celtes, menés par leur chef Brenn descendirent vers la Grèce où ils pillèrent Delphes en 270 av.J.C. Un groupe poussa jusqu’en Asie Mineur (Turquie actuelle) et servit comme mercenaires en Bithinie. En 237 av.J.C. Attale Ier bat les galates, arrêtant ainsi leurs incursions et pillages. Ils forment alors un petit royaume en Anatolie, la Galatie qui sera conquise par les romains en 189 av.J.C. |
Le groupe est sculpté dans un bloc de marbre de 2m de haut. Il nous montre un guerrier gaulois nu, tel que les auteurs romains décrivent les combattants du premier rang, sans aucun vêtement ou protection, alors qu’ils possédaient boucliers et cottes de maille. Son visage, à la moustache tombante, signe caractéristique des celtes, est tournée de côté, certainement vers l’ennemi.
Il se plonge une épée courte (non caractéristique des celtes ou gaulois) sous la clavicule pour atteindre le cœur. La pointe du glaive est enfoncée dans la chair et un flot de sang s’en échappe. De l’autre main il soutient sa femme, qui, à genoux, sa tête bouclée affalée vers la terre, est morte ou mourante. Son riche vêtement indique son rang élevé de femme de chef ce qui lui interdisait la honte de tomber vivante aux mains de l’ennemi et de subir l’esclavage, destin habituel des vaincus. |