Histoire des Dioscures
Ces deux statues monumentales sont situées sur la Cordonata (un accès en pente) qui mène à la place du Capitole à Rome. Pour en savoir plus sur le Capitole et Rome.
Les deux statues colossales représentent les jumeaux Castor et Pollux. Il s’agit de copies romaines, d’époque tardive (IVème siècle), qui ornaient autrefois le temple de Castor dans le cirque Flaminius.
Mythe des Dioscures
Bien que le mot signifie en grec « enfants nés de Zeus » la version mythologique la plus fréquente les fait naître de deux pères différents.
De son union avec Zeus, métamorphosé en cygne, Leda pondit un œuf contenant les demi-dieux Pollux et Hélène mais aussi un autre oeuf issu de son mari, Tyndare, contenant les mortels Castor et Clytemnestre.
Castor le cavalier et Pollux le pugiliste (l'équivalent d'un boxeur) prirent part à l’expédition des Argonautes, participèrent avec Atalante à la chasse au sanglier de Calydon et récupérèrent leur sœur Hélène, enlevée par Thésée. Mais ils ravirent, pour les épouser, leurs cousines Hilaera et Phoebe, déjà promises à d’autres cousins, Lyncei et Idas. La querelle qui s’en suivit provoqua la mort de Castor. Désespéré de la disparition de son demi-frère, Pollux supplia son père Zeus de les réunir et obtint de passer ensemble une partie de l’année dans les Enfers et l’autre dans l’Olympe. Ils furent ensuite métamorphosés en étoiles et placés dans la constellation des Gémeaux. Rome leur vouait un culte particulier car ils seraient intervenus à la tête de la cavalerie romaine lors de la bataille du lac Regillus en 499 av.J.C.. |
Le pape Paul III chargea en 1536 Michel Ange de réaménager la place du Capitole. Michel Ange construisit l’escalier monumental, accessible même aux cavaliers – la Cordonata – et au haut des marches, y plaça les statues des Dioscures retrouvées en contre-bas de la colline. Très abîmées, avec des restes de polychromie, elles furent fortement restaurées avant leur mise en place. Les deux frères sont représentés en dieux cavaliers, ainsi qu’ils étaient honorés à Rome, tenant à l’origine leurs chevaux par la bride et de l’autre main une lance. Leurs chlamydes, pièces de vêtements généralement portés par les cavaliers sont retenues à l’épaule par une agrafe ronde et rejetées dans le dos, laissant ainsi apparaître leurs corps nus selon l’esthétique grecque. |
Ils sont coiffés du pilos, couvre-chef de feutre, de forme arrondie, emboîtant le dessus du crâne et rappelant ainsi la moitié de l’œuf dont ils sont issus. |