Histoire de Marie Madeleine
Cette oeuvre, réalisée par DONATO di NICCOLO di BETTO BARDI dit DONATELLO est située au Musée des oeuvres du Duomo à FLORENCE. Pour en savoir plus sur le musée dell'Opera del Duomo et Florence. Le Pape Grégoire Ier considéra en 591 que Maria de Magdala qui fut délivrée de 7 démons par le Christ, que Marie de Bethanie, soeur de Marthe et de Lazare, et que la pécheresse sans nom qui oignit les pieds du Christ d'onguents parfumés, et après les avoir arrosé de ses larmes, les sèchant avec sa longue chevelure, ne faisaient qu'une seule personne. C'est cette Marie-Madeleine repentie qui occulte l'image et la présence dans les Evangiles des autres Marie. Deux images cohabitent dans l'iconographie religieuse : une Marie-Madeleine richement vêtue, aux longs cheveux, pensive et mélancolique, juste identifiable au pot d'onguent présent dans la scène et l'autre image , celle d'une femme retirée dans le désert, faisant pénitence, méditant sur un crâne, mais là aussi pourvue d'une longue chevelure. La Marie-Madeleine, sculptée par DONATELLO, en est certainement la vision la plus effrayante. Elle fut commandée en 1453 au sculpteur âgé de 60 ans et déjà hanté par la mort (1386 - 1466) pour le baptistère de Florence. Elle y resta jusqu'à l'inondation de 1966, et après restauration fut installée au musée du Duomo. Donatello, délaissant le marbre ou le bronze, utilise du bois de peuplier, matériau commun, pour mieux traduire la nouvelle pauvreté de la sainte. Cependant la sculpture était peinte et la chevelure dorée. |
Haute de 188 cm, l'oeuvre représente une femme encore jeune mais décharnée, aux yeux si caves, qu'ils sont à peine visibles et une bouche entrouverte aux lèvres amincies. Les mains légèrement jointes, et la tête penchée semblent implorer la fin de son martyre volontaire. Le corps à la peau encore lisse, bien qu'aux tendons et à l'ossature apparents, est traditionnellement recourvert d'une longue chevelure, certes, hirsute et non peignée mais dorée. Cette luxuriante chevelure blonde, libre, troublante, visible de tous, alors que l'époque et les interjections de saint Paul demandent de les cacher, est bien le rappel de sa vie antérieure de séductrice et de pécheresse. |