Histoire du voile de Sainte Véronique
Cet ensemble sculpté est situé sur la façade de la Passion de la basilique de la Sagrada Familia de Barcelone, en Espagne.
Le Voile de Sainte Véronique :
L’épisode du Voile de Véronique (Vera Ikon – image vraie en grec) n’apparaît pas chez les Evangélistes mais dans l’évangile apocryphe de Nicomède au Vème siècle. Elle serait la femme que le Christ guérit de ses hémorragies et qui intervint devant Pilate pour prendre sa défense lors de son procès.
Elle aurait essuyé la face du Christ, ou, selon d’autres récits, c’est le Christ lui-même qui aurait appliqué le voile sur son visage ensanglanté. Véronique, reprenant le linge, découvrit alors que le visage du Christ s’était imprimé sur celui-ci.
A partir de ce moment-là le destin de Véronique diverge selon les légendes. |
La statuaire de la façade de la Passion, commencée en 1953, fut confiée en 1986 à Josep Maria Subirachs (1927 – 2014). Cette oeuvre est la plus connue de l’artiste, bien qu’il se soit aussi attaché à la peinture, au dessin et à la gravure.
L’oeuvre :
Elle est caractéristique du style de Subirachs avec des sculptures aux lignes très marquées mais avec une schématisation des corps, laissant aux spectateurs le soin de reconnaître les personnages, mais nécessitant aussi une certaine connaissances des Evangiles.
Véronique et les femmes de Jérusalem attendent le Christ qui s’écroule sous le poids de la croix. Le groupe est placé directement sous la crucifixion. Les soldats ont des casques inspirés des cheminées de la « Pedrera » construite par Gaudi. Ce dernier s'inspira des cheminées de la "Pedrera" pour créer les casques des soldats, mais peut-être aussi, des heaumes des chevaliers teutoniques du film Alexandre Nevski d'Eisenstein.
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Sainte Véronique est fêtée le 4 février et la 6ème station du « chemin de croix » lui est dédiée. Elle est la patronne des lingères et des photographes.