Histoire de la Sibylle de Cumes
Cette fresque est située au plafond de la chapelle Sixtine, partie des musées du vatican. Pour en savoir plus sur la chapelle Sixtine.
Mythe de la sibylle de Cumes
Les sibylles étaient dans l’antiquité des femmes ayant reçu d’Apollon le don de prophétie. Au contraire de la Pythie de Delphes, elles étaient indépendantes et exerçaient leur art dans diverses régions du monde gréco-latin..
Au Ier siècle av.J.C. on compta 12 sibylles, mais la plus connue était celle de Cumes, près de Naples. Les romains conservaient dans le temple de Jupiter Capitolin les derniers livres sibyllins au nombre de 6 qui furent acquis par Tarquin le Superbe, dernier roi de Rome, entre 534 et 509 av.J.C. car les 6 premiers furent détruits par la Sibylle devant le refus du roi de les acheter, les trouvant trop chers. Le texte de ces livres sont d’une telle obscurité que l’on pouvait en tirer le sens que l’on voulait, d’où le terme de sibyllin.
Les premiers chrétiens essayèrent de trouver dans ces textes obscurs l’annonce de la venue du Sauveur et dès le XVème siècle les Sibylles sont souvent représentées dans l’iconographie chrétienne.
Michel Ange la représente en vieille femme, au corps épaissi, tenant son livre éloigné d’elle, les yeux plissés comme un presbyte essayant de lire. Un putti enlacé par son compagnon lui apporte un autre de ses livres.
Le fait de la représenter âgée vient de la légende relatant le marché qu’elle avait conclu avec Apollon. Elle se promit à lui, et prenant une poignée de poussière, elle lui demanda de vivre autant d’années que de grains que sa main contenait. Mais après l’accord d’Apollon, elle se refusa à lui et celui-ci se vengea. Ayant omis de demander de pouvoir rester jeune et belle durant toutes ces années, elle n’en finissait pas de vieillir, suppliant en vain de mourir.
La chapelle Sixtine et l'oeuvre de Michel Ange
La Chapelle Sixtine fut construite entre 1475 et 1481 sous le pontificat de Sixte IV pour servir de chapelle privée et pour la tenue des Conclaves.
En 1508 Jules II confia la décoration de la voûte à Michel Ange malgré son opposition, se jugeant plus sculpteur que peintre. Il termina son œuvre en 1512. Mais 24 ans plus tard, Clément VII le chargea de peindre le Jugement Dernier derrière le mur de l’autel.
Michel Ange illustra sur la voûte des scènes de la Genèse. Dans les écoinçons bordant ces scènes il plaça des portraits de prophètes et de Sibylles.