Histoire du mythe d'Actéon
Ces sculptures font partie d'un bassin situé dans le parc du palais royal de Caserte, près de Naples en Italie. Pour en savoir plus sur Naples.
En 1750 Charles III, roi de Naples, décida de construire un palais devant rivaliser avec celui de Versailles. Il en confia l’exécution à l’architecte Luigi Vanvitelli qui en dessina aussi le parc. Celui-ci s’étend sur 120 hectares à l’arrière du palais et la longue allée agrémentée de bassins, fontaines et sculptures se termine par une cascade qui se déverse dans le bassin de Diane et Actéon.
MYTHE D’ACTEON
Actéon, fils d’Aristée et d’Autonoé, fut élevé par le centaure Chiron qui lui enseigna l’art de la chasse qu’ Actéon pratiquait avec sa meute de 50 chiens.
Chassant un jour dans la montagne, il surprit Diane (Artémis pour les grecs) se baignant avec ses compagnes.
La déesse, outrée d’avoir été surprise nue, le métamorphosa en cerf et ses chiens, le prenant pour un gibier, le pourchassèrent et le dévorèrent. Mais la meute, ne retrouvant pas son maître erra dans les bois, y semant la terreur. Le centaure Chiron façonna alors une statue à l’image d’Actéon aux pieds de laquelle les chiens apaisés se couchèrent.
D’autres auteurs imputent sa mort à Diane qu’il avait défiée à la chasse et qui indignée de cette outrecuidance lança ses chiens contre lui.
Pour Pausanias ce fut Jupiter (Zeus pour les grecs) qui le condamna car il voulait épouser Sémélé, sœur d’Autonoé , sa propre tante.
Les groupes du bassin furent sculptés par Paolo Persico, assisté de Pietro Solaris et Angelo Brunelli.
Le bassin comprend deux groupes en calcaire blanc entre lesquels se déversent les eaux de la grande cascade. Dans l’un, Diane reconnaissable au croissant de lune qu’elle porte sur le front, rhabillée par deux de ses compagnes tend son bras vers le groupe d’Actéon. D’autres Nymphes se drapant dans leur robe regardent vers le chasseur qui a eu l’impudence de les observer nues.
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La cruauté de cette scène qui clôt le parc tranche sur les autres bassins dont les sculptures sont plus amènes et même un peu mièvres.