Histoire de Saint Barthélemy
Cette sculpture est située dans la basilique Saint Jean de Latran de Rome. Pour en savoir plus sur la basilique Saint Jean de Latran et Rome.
Innocent X confia à l’architecte Borromini entre 1646 et 1649 la restauration de la nef de la Basilique saint Jean de Latran pour le Jubilée de 1650.
Dans les 12 niches crées furent placées les statues monumentales des 12 Apôtres dont celle de saint Barthélemy sculptée par Pierre le Gros le Jeune.
Saint Barthélemy est l'un des 12 apôtres et apparaît dans les Evangiles de Mathieu, Marc et Luc. Il serait né à Cana en Galilée et son nom signifierait « Fils de Talmai ». Il est parfois assimilé au disciple Nathanaël, ami de saint Philippe qui l’amena au Christ. Après la Pentecôte, il serait allé jusqu’aux Indes et il y aurait apporté l’Evangile de saint Mathieu. Il prêcha seul ou en compagnie de saint Philippe en Asie Mineure, en Perse et en Arménie où il convertit, après la guérison de sa fille, le roi Polymi et sa cour à Albanopolis, actuellement Bakou. Mais le frère de ce roi, sous l’instigation des prêtres païens , le fit saisir pour le livrer au martyr. D’après la Légende Dorée il fut d’abord crucifié la tête en bas, puis écorché vif, avant d’être décapité. Des années après, ses reliques, placées dans un sarcophage, furent jetées à la mer par les païens et arrivèrent intactes jusqu’en Sicile dans l’île de Lipari. Plus tard, en 983 elles furent transférées à Rome et se trouvent toujours dans l’église saint Barthélemy dans l’île Tibérine. |
La statue, colossale, se trouve entre 2 colonnes de marbre vert. Le Saint est traditionnellement représenté portant sa peau et le couteau du supplice. La tête du Saint fait face au spectateur. On peut voir dans cette représentation le passage du Baroque exaspéré à un Classicisme très apaisé.
L’artiste abandonne la représentation réaliste d’un Saint torturé entouré de bourreaux grimaçants en pleine action pour une image très classique dans sa linéarité, le Saint se tient droit, et dans sa pudeur, son corps est caché. L’horreur du supplice n’est représenté que par la tête reposant et se cachant presque dans les plis de la toge. Les parties dénudées, une jambe, une épaule ne portent aucune trace du la violence subie par le Saint.
Dans cette représentation, seuls le couteau et un minimum de peau permettent de le reconnaître parmi les autres apôtres.
Pour en savoir plus sur le sculpteur :
Pierre le Gros le Jeune est né à Paris en 1660. Il est le fils du sculpteur Pierre le Gros l’Aîné. Lauréat du prix de Rome, il alla y vivre et, excepté un court séjour à Paris en 1715, il resta à Rome jusqu’à sa mort en 1719.