Histoire de Saint Nicolas
Ce rétable est situé dans l'église Saint Nicolas de Burgos en Espagne.
Le rétable fut réalisé par Simon de Cologne et son fils François en 1505 pour le riche marchand Gonzalo Palanca à qui la base devait servir de sépulture.
Saint Nicolas est né à Patara, en Turquie actuelle, vers 270 d’une famille très chrétienne. A la mort de son oncle il lui succéda à l’évêché de Myre. Après son exile, lors des persécutions de Dioclétien, il y reprend son magistère et mène une vie de charité et de piété jusqu’à sa mort vers 345.
Le commerce des reliques était très florissant à cette époque et chaque ville et monastère désiraient avoir les siennes pour attirer les pèlerins, source de profit. |
Dès le Xème siècle la piété populaire attribua à saint Nicolas de Bari de nombreux actes de charité ainsi que des miracles. Les plus connus sont ceux des bourses d’or qu’il remettait en cachette pour doter les jeunes filles pauvres ainsi que le miracle des trois enfants ressuscités alors qu’ils avaient été tués et mis au saloir par un boucher. C’est pourquoi, dans l’Est et le Nord de l’Europe, il est le saint patron des écoliers à qui il apporte, le jour de sa fête, des friandises et des pains d’épice à son image.
Le retable majeur, en albâtre polychrome, couvre tout le fond de l’église gothique saint Nicolas. Il est l’œuvre de Simon de Cologne, fils de Jean de Cologne et père de François. Cette dynastie d’architectes sculpteurs arriva de Rhénanie et apporta ainsi à Burgos le gothique flamboyant.
La décoration du retable comporte 465 figurines. Dans la partie supérieure le couronnement de la Vierge est surmontée d’un Dieu le Père rayonnant et bénissant. Elle-même est entourée de cercles concentriques d’angelots. Au centre la statue de saint Nicolas est encadrée par des scènes de sa vie et de ses miracles. La base renferme les enfeus des donateurs.
Le groupe sculpté le plus connu est celui qui relate le miracle des trois petits enfants mis au saloir. Le Saint reconnaissable à sa mitre et à sa crosse épiscopale, deux doigts levés, bénit le cuveau d’où émergent, mains jointes, trois adolescents, plutôt que des enfants. L’Evêque est entouré de prêtres et de diacres aux coiffes très orientales. |