Histoire du groupe du Laocoon
Cette statue est exposée dans les Musées du Vatican. (Pour en savoir plus sur les musées du Vatican et Rome.)
Ce groupe de marbre blanc de 1m de base et de 2 m de haut, d'un seul bloc, fut découvert en 1506 à Rome sur la colline de l'Esquilin dans la Domus Aurea de Neron.
L'oeuvre fut tout de suite identifiée comme étant celle dont parlait avec admiration Pline l'Ancien dans son" Histoire Naturelle" et qui se trouvait dans le palais de l'Empereur Titus.
Ce groupe de facture hellénistique serait l'oeuvre, au Ier siècle av.J.C de 3 sculpteurs rhodiens.
Sur les conseils de Michel Ange il fut acheté par le Pape Jules II qui le plaça dans la cour de l'octogone du Vatican, où il se trouve toujours. Mais le bras levé de Laocoon manquait et il lui fut ajouté un bras étendu, d'abord en terre cuite, puis en marbre, et ceci jusqu'à la découverte du bras originel non étendu mais plié derrière la tête. Le sujet du groupe est un épisode de la guerre de Troie relaté dans l'Enéide de Virgile. Les grecs assiégeaient depuis 10 ans la ville de Troie pour récupérer Hélène, femme de Menelas roi de Sparte et qui, séduite par Paris, s'était enfuie avec lui à Troie dont son père Priam était le roi. Lassés de ce siège interminable, et sur les conseils d'Ulysse, ils construisirent un immense cheval de bois, dans lequel se cacha un groupe de soldats. Faisant semblant de fuir, ils levèrent les voiles et laissèrent le cheval sur le rivage avec une dédicace honorant la déesse Athena, protectrice des grecs. |
Les troyens voulurent faire rentrer le cheval dans la ville, mais le prêtre Laocoon s'y opposa, lançant même un javelot contre son flanc, et les mit en garde contre les présents des grecs. Mais alors que Laocoon pratiquait un sacrifice, 2 serpents monstrueux, envoyés par Poséidon, dieu de la mer et ennemi des troyens, sortirent des flots et l'étouffèrent ainsi que ses deux fils, dans leurs anneaux.
C'est cet instant pathétique que les sculpteurs ont pu exprimer avec ces corps aux muscles tendus et aux visages désespérés dans les souffrances de cette mort.
Les troyens, persuadés qu'il fallait réparer le sacrilège commis par Laocoon en frappant ce présent dédié à la déesse Athéna le firent rentrer dans la Cité. La nuit venue, les soldats sortirent du cheval et ouvrirent les portes de la ville aux grecs revenus silencieusement. Ainsi fut conquise, pillée puis destinée à l'oubli cette fière Cité jusqu'à sa découverte par Schliemann en 1871.